Laurence Vaivre-Douret est Professeur des universités, Paris Descartes, Sorbonne Paris Cité. Neuropsychologue clinicienne, psychothérapeute, attachée au Groupe hospitalier Cochin-Port Royal, Service de Gynécologie Obstétrique et PMI Responsable de l’Equipe de recherche « Neuro-développement et troubles des apprentissages » et à l’hôpital Necker enfants malades. Elle est membre de l’Institut de Recherche en Santé Publique (IReSP), INSERM UMR SO669 Paris Descartes, Paris Sud.

Écoutez l’interview intégrale du Professeur Vaivre-Drouet (31 mnts 29s)

Le Professeur Vaivre-Douret, dans sa longue interview, nous parle des enfants précoces, de la prématurité de certains de ces enfants, et des différents profils que ces enfants présentent. Le professeur Vaivre-Douret aborde aussi dans son interview, les difficultés scolaires que rencontrent certains d‘entre eux.

Pour qualifier ces enfants précoces, nous confie Laurence Vaivre-Douret, d’autres termes sont employés, comme surdoués, enfants à haut potentiel, intellectuellement précoces. Ces enfants ont généralement un QI au-dessus de 130.

Ces enfants présentent des particularités développementales, à la fois sur le plan des fonctions psychomotrices, mais aussi de leurs fonctions cognitives, ceci dès la naissance. Ce n’est pas quelque chose qui est acquis au cours de leur développement, ou par des apprentissages. Sur cet aspect, nous sommes dans le cadre de notre équipe, les premiers à avoir mis en lumière, le coté développemental de ces enfants depuis le plus jeune âge, alors que souvent, ils ne sont repérés qu’à l’âge scolaire.

Ces enfants ont un fonctionnement intellectuel particulier, avec des capacités de traitement de l’information rapide, attestées par différentes études aujourd’hui. Sur un plan neuro-psychomoteur, nous avons pu voir que dès la naissance, ils présentaient des capacités de réponses neuromotrices assez vives, en termes de réactivité de ces enfants vis-à-vis de leur environnement, de leurs capacités d’observation, et de leurs réactions motrices (stabilité de la tête, oculomotricité). Nous avons testé la maturation sous-corticale de ces enfants, celle qui est en amont de la naissance, et à partir de la naissance, la maturation corticale qui va lier les muscles extenseurs et fléchisseurs. Nous avons pu montrer que ces enfants présentent à ce stade une plus grande maturation corticale, comme si la myélinisation était plus aboutie, ce qui permettrait d’obtenir les réponses que nous avons pu observer. Cette avance se perçoit tout au long de leur développement moteur.

Le professeur Vaivre-Douret aborde longuement par la suite la dyspraxie, ou troubles développemental de la coordination. Ce sont des enfants qui sont de façon générale dits maladroits. Ces enfants plus tard, nous les retrouverons lors d’activités quotidiennes, à l’école et dans les loisirs, touchés par ces mêmes difficultés.

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